Hélène Liebmann, née Riese (1795–1869) |
Née à Berlin de parents aisés, Hélène Riese reçoit une excellente éducation musicale, tant au piano qu’en composition. Applaudie comme enfant prodige — elle est reconnue comme une pianiste brillante dès l’âge de 10 ans —, elle étudie auprès des meilleurs professeurs disponibles, dont Franz Lauska (ancien élève de Clementi), Joseph Augustin Gürlich et, plus tard, Ferdinand Ries (célèbre élève de Beethoven). En 1811, un compte rendu dans l’Allgemeine musikalische Zeitung de ses opus 1 et 2 compare sa musique aux premières œuvres des grands maîtres, plutôt qu’à une « pâle imitation de la musique écrite par des hommes », comme on aurait pu s’y attendre.
Hélène et sa famille sont connues sous plusieurs patronymes, sans doute à cause de la montée de l’antisémitisme à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe. Hélène et son mari, John Joseph Liebmann, se convertissent tous deux au christianisme dans les années 1810 et adoptent le nouveau nom « Liebert », de consonance plus chrétienne. Hélène Liebert semble avoir été une chanteuse assez connue à Hambourg, où elle a habité avec son mari de 1818 à 1859. Cette « Madame Liebert » était présente lors un concert privé donné par la jeune Clara Wieck (future Clara Schumann) à Hambourg, en 1835. Hélène Liebmann est inhumée en 1869 à Dresde. – Andrea Stewart |